L'ex-président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, réagit aux révélations d’une enquête menée par RFI concernant Harish Jagtani, un homme d’affaires indien qui a prospéré durant son mandat. L’enquête a alimenté des soupçons selon lesquels certains projets immobiliers à Kinshasa, dont des tours, pourraient dissimuler des opérations de blanchiment d’argent, avec Kabila et sa famille derrière ces entreprises.
Le chargé de mission de Kabila, Julien Lubunga, a fermement démenti toute implication de son patron dans ces affaires. Il a précisé que Kabila n’a jamais eu de relations d’affaires avec Jagtani. « Kabila m’a chargé de dire qu’il ne se souvient même pas avoir rencontré cet homme d’affaires indien », a-t-il déclaré, balayant les accusations d’un revers de main.
Les témoignages recueillis par RFI suggèrent que certaines constructions à Kinshasa pourraient servir à masquer des opérations de blanchiment d’argent, notamment des tours dont la construction serait liée à l’ancien président. En réponse à ces allégations, Julien Lubunga a rejeté ces accusations, les qualifiant d’imaginations. Selon lui, de telles affirmations ne sont pas seulement diffamatoires, mais aussi dangereuses. « Quand Kabila fait des investissements, il n’en a jamais fait un secret. Ses fermes et biens sont bien connus de tous », a ajouté Lubunga, soulignant que l’ancien président n’a jamais tenté de dissimuler ses actifs.
Lubunga a également tenu à préciser que la famille Kabila n’a de relations d’affaires qu’avec des Congolais ou des expatriés reconnus pour leur moralité irréprochable. Il a certifié qu’après avoir quitté le pouvoir, Kabila n’a pas cherché à s’associer avec des individus douteux ou impliqués dans des activités illégales, telles que le blanchiment d’argent ou le trafic d’armes. Il a ajouté que pendant ses 18 années au pouvoir, des biens ont été « faussement » attribués à Kabila, sans qu’il n’ait de lien avec ces dernières.
Concernant la question de l’appartement offert par Harish Jagtani à l’ex-couple présidentiel dans la tour Kiyo ya Sita à Kinshasa, Julien Lubunga a expliqué qu’il ne pouvait ni confirmer ni infirmer cette information. Toutefois, il a mentionné que de telles pratiques de « charme » sont courantes parmi certains opérateurs économiques qui cherchent à établir des liens avec les autorités. Lubunga a donné l'exemple de la tour Sozacom sur le boulevard du 30-Juin. Sous Mobutu Sese Seko, une suite était réservée à la famille Mobutu, et il n’a pas exclu la possibilité qu’une offre similaire soit faite au régime actuel de Félix Tshisekedi.
En conclusion, Joseph Kabila continue de nier toute implication dans les affaires liées à Harish Jagtani, et son porte-parole insiste sur l’intégrité de ses investissements et de ses relations d’affaires.
